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Consciences et intelligences animales (1)




“Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité”, texte ajouté en 2015 au code civil.

Ils n’ont de cesse de développer leurs aptitudes physiologiques, physiques, morphologiques et comportementales. Quelque soit leur taille, leur race, qu’ils soient des animaux familiers ou sauvages. Par sélection naturelle, mimétisme, ... Le génie universel animal.


“Sommes nous trop bête pour comprendre l’intelligence des animaux?” Frans De Waal initiateur de “cognition évolutionniste”.


L’être humain est aveuglé par son complexe de supériorité, ses idéologies et préjugés. Bien trop souvent il a tendance à avoir une vision anthropomorphique au détriment de certaines capacités cognitives et donc de les sous évaluer, les ignore, voir pire... les nier.


L’instinct est synonyme de pulsion biologique. “L’animal machine” théorisé au XVIIe siècle avec René Descartes qui cherchait à s’opposer à tous ceux qui contestaient la “prééminence humaine”. Puis le “Béhaviorisme*” en opposition avec Charles Darwin.


Dans les années 70, pour Frederick Skinner (psychologue de Harward), les animaux sont considérés comme des automates, ils ne répondent que par instinct (stimulus/réponse). Autant dire que les émotions et les intentions n’existent pas!


Début du changement des mentalités avec le prix Nobel de physiologie et médecine décerné en 1973 au trio Konrad Lorenz, Nicolaas Tinbergen et Karl Von Frisch. Nous allons vers une éthologie moderne et scientifique basée sur l’observation et l’expérimentation. Le vocabulaire dans les écrits va aussi changer, des mots comme : réconciliation, consolation, colère, dépression, ...


Nous commençons à reconnaître “l’intelligence animale” grâce aux animaux inventeurs, les précurseurs dans l’évolution tant animale que dans nos mentalité.


Outre les scientifiques et éthologues, des personnes telles que des peintres, des écrivains, des politiques, les philosophes, ..., l’avancée technologique (scanner, IRM, étude biologique, ...) ont fait changer les mentalités et la société de préparer les nouveaux éthologues. Jane Goodall est une des premières à donner priorité à l’étude comportementale en milieu naturel.

Certains concepts vieux de plus de 2500 ans persistent, transportés de siècle en siècle de l’antiquité au christianisme, philosophie et science occidentale...


La pyramide du règne animal telle que la plus part des humain la conçoit, est ce triangle avec à la base les animaux considéré comme les moins intelligents, les moins évolués et à son sommet l’être humain. Cette théorie (heureusement révolu)nous donne pour ascendants les chimpanzés. Un schéma bien antrhopocentriste impactant encore sur notre façon de parler communication/langage, cognition/intelligence, douleur/souffrance, ...


Il ne s’agit plu d’une pyramide mais d’une arborescence ou chaque espèce aurait sa propre branche et donc sa propre évolution sans pour autant être “au dessus” des autres. Une conception plus ouverte et plus respectueuse?!


Dans ces conditions, avec du recul, ne pouvons nous pas revoir la définition de l’intelligence lorsqu’il s’agit de parler d’espèces différentes?!


Intelligences et consciences : Capacité à s’adapter dans un environnement changeant selon les espèces et les individus au sein de cette espèce.


*Paradigme de la psychologie scientifique selon lequel le comportement observable est essentiellement conditionné par mécanisme (réponse réflexe) soit par l’inter action de l’individu avec son environnement.


© Christelle Guillot - Kinésiologue - Novembre 2019

#vacances

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